Une fois par an, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’Association pour l’Enseignement de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle, AEPPC.
Entre un autre regard et cet autre divan, la subjectivation, en présence de Raymond Cahn.
Les variations du cadre dans les processus de la cure en PPC
Avec Yannis Dinos sur le thème du transfert sensoriel
5 décembre 2015 de 13 h à 19 h au siège social de l’association salle 112, centre de Psychanalyse et psychothérapie J.etE. Kestemberg 11 rue Albert Bayet ,Paris 75013
Dans la continuité de la journée de 2014,la journée sera sous le signe de la clinique du mouvement dans la PPC : « la motricité dans la cure »
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Au début des recherches de J. de Ajuriaguerra, on retrouve les « cas impossibles » auxquels il se confronte à l’Hôpital St-Anne à Paris. Ce sont des personnes dont la pathologie met en échec les traitements tant psychanalytiques que rééducatifs et chimiothérapiques : ces patients étaient laissés pour compte dans leur souffrance sans qu’on ne puisse les aider. Ceci constitua l’origine de la motivation de J. de Ajuriaguerra pour chercher ce qu’il y avait de commun chez eux qui puisse indiquer comment on pouvait les traiter. Il découvrit que le facteur commun était un excès d’excitation qui se manifestait sous des formes motrices douloureuses comme la crampe des l’écrivain, les tics, le bégaiement, l’hypocondrie, la nosophobie et la dysmorphophobie où s’exprime une auto-observation exacerbée. Grâce à sa formation psychanalytique, Ajuriaguerra s’orienta sur les moyens de faire baisser l’excitation en prenant en compte la dynamique du tonus et de la motricité dans la relation du transfert et du contre-transfert, ce qu’il appelle le « dialogue tonico-émotionnel ». Il avait compris que ces patients étaient intolérants à l’excitation et que face à elle, ils utilisaient spontanément la décharge pour échapper à cette surcharge comme dans les tics, ou bien qu’ils bloquaient l’excitation par une carapace musculaire, un comportement de caractère où tout mouvement psychique comme dans la catatonie où l’excitation reste bloquée. Nous vous proposons de réfléchir ensemble sur ces pathologies et sur leur abord.
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L’accompagnement des patients difficiles, dits « inanalysables », a amené des analystes à repenser le dispositif de la cure pour recréer les conditions nécessaires au redéploiement d’un appareil psychique lourdement endommagé.
Pour ces patients en lutte avec les effets délétères de la trop « grande quantité », le cadre vise à reconstituer un contenant fonctionnel et à réduire l’excitation qui les déborde.
C’est donc au rétablissement d’un état homéostasique satisfaisant que va d’abord tendre notre travail. Là, les mouvements régrédients-progrédients, les processus primaires et secondaires rejoueront leur partition, retrouvant leur dynamique féconde et leur pouvoir générateur de figurabilité, voie d’accès nécessaire vers la représentation.
Pour ce faire l’objet et le cadre tiennent une place primordiale pour garantir les possibilités de reprise de l’excitation dans le courant pulsionnel.
Les livres présentés par Chantal Frère Artinian et les exposés de cette journée font état de ces recherches et de leurs aboutissements actuels.
« L’excitation et ses destins », exposé de Marie-Alice Du Pasquier et illustration clinique par Jacques Morise
Présentation des deux derniers livres de l’association par Chantal Frère Artinian
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